Une desserte forestière adaptée est nécessaire pour soigner et exploiter les forêts. La sylviculture proche de la nature, fine, n'est gérable qu'avec un accès adéquat par des chemins, des pistes et des layons. ENV encourage la durabilité d'un réseau également au service des activités de loisirs en forêt.
 

De tout temps le bois coupé en forêt a été évacué par des cheminements naturels ou aménagés artificiellement. Avec l'introduction de la mécanisation, il a fallu améliorer l'accès aux forêts et surtout l'adapter aux nouveaux véhicules de transport et de débardage. Afin d'éviter que cette adaptation ne se fasse pas de manière anarchique, il a été nécessaire d'intégrer dans la planification forestière un concept d'exploitation du bois (réseau général de desserte forestière). La mise en œuvre de ce concept d'exploitation permet une gestion rationnelle de la forêt et évite que les engins forestiers ne divaguent dans le peuplement.

De nos jours, nos forêts sont principalement exploitées à l'aide de tracteurs forestiers et dans une moindre mesure d'autres moyens de débardage (récolteuse, porteur, déchiqueteuse, cheval, câble grue, hélicoptère). L'évacuation du bois est principalement réalisée par des camions de long bois (40 to).

Le réseau de desserte forestière est généralement adapté à la topographie du terrain et au type de machines utilisées. Sur un sol plat de bonne portance, une desserte au moyen de chemins et de layons bien agencés est suffisante. Par contre sur des sols lourds ou situés en pente, la construction de pistes stabilisées ou talutées devient nécessaire.

Environ 80% de nos forêts sont desservies par des chemins et des pistes forestières. Ces infrastructures ne permettent pas seulement une exploitation rationnelle de nos forêts, mais elles sont souvent prisées par la population pour leur rôle social. Les chemins forestiers sont en règle générale interdits à la circulation automobile.

Le réseau actuel de desserte forestière est en grande partie satisfaisant pour la gestion forestière, mais la portance et la largeur des chemins sont souvent insuffisantes pour les véhicules de transport et de débardage modernes. Par ailleurs il manque fréquemment un concept de desserte fine au moyen de pistes et de layons. C'est pourquoi les autorités publiques encouragent l'amélioration de la desserte existante par des subventions ou des crédits d'investissements, notamment dans les forêts protectrices, sur les terrains mous sujets aux ornières et dans les forêts privées qui souhaitent se regrouper pour exploiter leurs forêts. Des crédits d'investissements sont également possibles pour soutenir l'acquisition de nouvelles technologies ou infrastructures en forêt.