Canton du Jura

Différents produits chimiques sont utilisés chez les particuliers pour tuer des plantes (herbicides), champignons (fongicides) et insectes (insecticides) considérés comme nuisibles.

Le but du guide «Jardins vivants » est de remplacer les pesticides de synthèse par des alternatives naturelles et d'opter pour un entretien naturel des jardins et autres aménagements extérieurs.

Tout simplement parce qu’ils sont nocifs pour l’homme et l’environnement !

Les pesticides, également appelés produits phytosanitaires ou biocides selon leur utilisation, se répandent dans les sols, l’air et les eaux. Ils portent ainsi atteinte à nos jardins, mais aussi à d’autres milieux naturels comme nos cours d’eau.

Pendant longtemps, il a été admis que les pesticides agissaient sur les organismes nuisibles, sans affecter les autres êtres vivants. De nombreuses études montrent désormais que la présence dans l’environnement de micropolluants, pesticides ou autres, contribue à l’effondrement de la biodiversité. Ainsi, par exemple, effectuer au jardin un traitement contre les pucerons nuit également aux papillons. De même, utiliser un herbicide pour se  débarrasser de pissenlits ou de  plantain détruit des espèces de grande valeur, comme les orchidées sauvages. Par ailleurs, le cumul de différents produits dans l’environnement implique des «effets cocktail» dont les conséquences sont encore largement méconnues.

L’eau de cuisson peut servir de désherbant thermique. L’utilisation de jets à haute pression ou de brûleurs, très énergivore, est à utiliser avec parcimonie.

Lames pour nettoyer des interstices, tire-pissenlits, binettes, sarcloirs et autres outils de jardinage efficaces se trouvent aujourd’hui en jardineries.

Les jeunes pousses sont moins coriaces. Il convient d'agir avant la floraison et la fructification réduit notablement la dissémination des graines.

Un entretien de tous les types de surfaces réduit l’apparition des indésirables: posez des joints que vous veillerez à entretenir et réparez les revêtements.

Balayer soigneusement les sols permet d’éviter l’accumulation de débris de feuilles et de terre propice à la germination des plantes indésirables.

Tondez à une hauteur d’au moins 6 cm. Les indésirables et la mousse pousseront moins facilement, et votre pelouse sera moins victime de dessèchement !

Avant de semer, réalisez un faux semis afin d’éliminer les indésirables et leurs racines facilement. Vous laisserez ainsi le champ libre à vos pousses. Le paillage permet aussi d’éviter le désherbage, avec les avantages de réduire les besoins d’arrosage et de fertiliser le sol.

Ne combattez pas les chrysopes, coccinelles, syrphes et autres prédateurs naturellement attirés par les pucerons. Ils se feront un plaisir de nettoyer votre jardin potager !

Certains ravageurs peuvent être tenus à l’écart grâce à des filets à maille fine. Le purin d’orties et les solutions à base de savon noir sont aussi efficaces. Pourquoi ne pas utiliser les orties de votre jardin?

Le purin de prêle est une bonne alternative aux fongicides de synthèse. Des préparations à base d’ail, de feuilles d’absinthe et d’ortie sont également efficaces.

Placez des barrières anti-limaces ou créez de faux abris et récoltez les limaces à l’intérieur. Un jardin bien aménagé est propice à la venue d’oiseaux et de hérissons, grands prédateurs de limaces.

Les gazons courts, les haies d’espèces exotiques et les surfaces minéralisées ne sont pas naturels. Comme la nature travaille toujours à retrouver sa place, différentes plantes font leur apparition. Non souhaitées, elles sont trop souvent considérées comme «mauvaises herbes» et traitées à coups d’herbicides.

Les espèces exotiques souffrent du climat ou de maladies car elles ne sont pas adaptées à notre région. Pour remédier à ce problème, des traitements chimiques sont souvent réalisés abusivement.

Les jardins trop artificiels sont des déserts de biodiversité. Les limaces, chenilles ou pucerons n’y sont pas régulés par leurs prédateurs naturels. L’usage d’insecticides est alors privilégié à tort. 

Contrairement aux espèces indigènes, il s’agit d’espèces importées pas l’homme, comme les thuyas, lauriers, géraniums, bégonias, yuccas, etc.