Avantages de la haie indigène

Un havre de biodiversité

Beaucoup de terrains habités sont délimités par des haies, souvent afin de bénéficier de plus d’intimité… autant en profiter pour créer un havre de biodiversité!

La véritable haie naturelle

Les haies de thuyas ou de lauriers sont, en réalité, de véritables déserts verts. Elles n’apportent pas de vie dans le jardin. A l’inverse, une haie d’arbustes indigènes offre refuge et nourriture à une grande variété d’animaux: insectes, oiseaux, mammifères, reptiles et amphibiens. En plus, elle leur donne la possibilité de se déplacer en toute sécurité dans un milieu urbain qui leur est plutôt hostile. Ces couloirs à faune sont particulièrement efficaces s’ils relient plusieurs espaces propices à la biodiversité (autres haies, parcs, vergers, prairies, forêt, mare, etc.).

Un hôtel à auxiliaires

Les hérissons, musaraignes, crapauds ou encore oiseaux de passage dans votre haie se feront un plaisir de dévorer les limaces qui vous posent tant de problèmes. De leur côté, les mésanges se régaleront des pucerons et chenilles qui s’attaquent à vos plantes. Plus la biodiversité sera grande, moins les indésirables vous poseront problème, grâce à l’équilibre naturel du jardin !

Mésange Mésange

Hérisson Hérisson

Choix des végétaux et mise en place

Planifier la mise en place d’une haie est très plaisant tant le choix est vaste…  Il y en a pour tous les goûts !

Une haie intéressante pour la biodiversité ne doit pas être composée d’une seule espèce mais d’un mélange. Cela permet aussi d’apprécier différentes couleurs, formes et senteurs. Le mélange optimal contient environ un tiers d’épineux, afin de créer des refuges pour les oiseaux.

Renseignez-vous auprès d’un professionnel afin de définir quelles espèces locales sont adaptées à votre jardin.

Pour un bon écran visuel, il est possible d’intégrer des espèces qui restent vertes toute l’année (houx, buis, if) ou qui gardent leurs feuilles sèches jusqu’au printemps (hêtre, charme).

Plantation

  • La plantation sera réalisée d’octobre à mars.
  • Planter les arbustes par petits groupes de même espèce afin de limiter la concurrence.
  • Espacer les arbustes afin d’obtenir une densité de 1 à 3 plants pour chaque mètre carré.
  • L’idéal est de répartir les plants de manière irrégulière et en créant des sinuosités. Par manque de place, une disposition en quinconce, sur deux rangées au minimum, est un bon compromis. L’alignement sur une rangée est à éviter. La haie serait trop étroite et pas suffisamment fournie pour accueillir une belle biodiversité.

Entretien

  • La taille sera réalisée hors de la période de nidification des oiseaux (début avril à fin juillet). Idéalement, elle est effectuée de novembre à février. La taille au carré est à proscrire, aménagez plutôt la haie de manière étagée afin d’obtenir encore plus de diversité.
  • N’entretenez pas toute la haie chaque année, afin de laisser une zone refuge à la faune.
  • L’arrosage n’est utile que lors des périodes sèches et qu’une voire deux années après la plantation.
  • Les pesticides ne sont d’aucune utilité.

Les actions en plus pour la faune

Laisser un espace sous l’éventuelle clôture, récupérer les branches de taille pour créer des abrits naturels, faire un petit tas de pierres dans sa haie ou à ses abords du côté sud pour les lézards... de petites actions sont parfois faciles à réaliser et très utiles pour la petite faune !

► Voir Actions 5, 6 et 7

«Jardins vivants n’empêchent pas les parties de foot avec ses petits-enfants !»

Laurent Gogniat, Rue du Long-Chéselat 1, Glovelier - laurent.gogniat@bluewin.ch Laurent Gogniat, Rue du Long-Chéselat 1, Glovelier - laurent.gogniat@bluewin.ch Laurent Gogniat, Rue du Long-Chéselat 1, Glovelier - laurent.gogniat@bluewin.ch

SOMMAIRE

Crédits: www.oiseaupapillonjardin.fr
Sources: République et Canton de Genève