Les cahiers d'archéologie jurassienne – CAJ

37 cahiers d’archéologie jurassienne (CAJ) ont été publiés entre 1991 et 2017. Co-édités par la Section d’archéologie et paléontologie de l’Office de la culture et la Société jurassienne d’Emulation, ils sont principalement axés sur les découvertes archéologiques réalisées le long du tracé de l’autoroute A16 Transjurane, mais peuvent également concerner d’autres thématiques en lien avec l’archéologie jurassienne.

Les CAJ peuvent être directement achetés au secrétariat de la Société jurassienne d’Emulation ou commandés via leur site internet.

CAJ 1 – 1991

L’établissement gallo-romain de Boécourt, les Montoyes

Couverture du CAJ 1

Olivier Paccolat et al.

Cet ouvrage résume les 2 siècles d’histoire d’un établissement rural qui a été fouillé de 1988 à 1990. Du milieu du Ier siècle après J.-C. au milieu du IIIe siècle, une ferme de tradition gauloise et une villa de conception romaine vont se succéder. De multiples fossés, une enceinte en maçonnerie, deux bâtiments principaux, une cabane, un parc à bestiaux et de nombreuses fosses constituent les aménagements les plus caractéristiques. La description détaillée de ces vestiges archéologiques permet de bien comprendre l’évolution de cet habitat. L’analyse du mobilier céramique confirme le caractère indigène des habitants. Enfin, une étude alliant la dendrochronologie, la géologie, l’ostéologie et la palynologie permet d’esquisser l’environnement et l’économie de cette exploitation agricole.

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CAJ 2 – 1991

L’abri-sous-roche mésolithique des Gripons à Saint-Ursanne

Couverture du CAJ 2

Nicole Pousaz et al.

Situé à peu de distance du Doubs, ce site a livré principalement les traces de deux occupations de l’époque mésolithique, l’une à la phase ancienne, l’autre, récente. La première, la plus riche, a vu l’installation d’un petit groupe humain pendant quelques semaines autour d’un foyer principal. On y travailla des peaux, on y tailla des microlithes, on y mangea les produits de la chasse et de la pêche, entouré d’un paysage à couverture forestière où le noisetier, le tilleul et l’orme l’emportent encore sur d’autres essences qui apparaissent peu à peu et sur le pin localement bien présent. Mollusques, charbons de bois et sédiments retracent l’évolution du site, alors que la pétrographie et la tracéologie du silex, ainsi que les ossements permettent d’aborder quelques aspects de l’économie des dernières populations de chasseurs-pêcheurs-cueilleurs. L’étude classique du silex montre l’importance du microlithisme sur ce site, actuellement seul témoignage connu de cette époque reculée dans le Canton du Jura.

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CAJ 3 – 1991

Les bas fourneaux mérovingiens de Boécourt, Les Boulies

Couverture du CAJ 3

Ludwig Eschenlohr et Vincent Serneels

Cet ouvrage présente les différentes recherches – archéologique, archéométrique et géologique – menées sur un site minier et un atelier métallurgique, dans un territoire qui fut étudié au XIXe siècle par A. Quiquerez. On peut suivre la chaîne du travail du minerai de fer, avec les affleurements, les vestiges de son traitement – lavage, stockage et grillage – et les installations de production du fer. L’étude des deux bas fourneaux sur l’atelier renouvelle les connaissances : grâce à une dernière coulée de scories trouvée in situ, restaurée et analysée, il a été possible, pour la première fois dans l’histoire de la recherche, d’estimer la production de fer par opération de réduction, le nombre de ces dernières, de même que la durée du fonctionnement de l’atelier. Les reconstitutions des tuyères éclairent d’une lumière nouvelle l’emploi de la soufflerie. Enfin, les charbons de bois et les pollens démontrent un choix du bois lors du charbonnage.

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CAJ 4 – 1993

Archives palustres et vestiges de l’Age du Bronze entre Glovelier et Boécourt

Couverture du CAJ 4

Michel Guélat et Anne-Marie Rachoud-Schneider, Ludwig Eschenlohr et Patrick Paupe

Ce cahier, constitué de 2 parties distinctes, trouve son unité dans les lieux et les gisements étudiés. Les premiers chapitres regroupent les analyses sédimentologiques et palynologiques. Celles-ci permettent une reconstitution de l’environnement depuis la fin des temps glaciaires jusqu’au XXe siècle en abordant l’effet des impacts humains sur le milieu et en passant par une approche du paléoenvironnement des deux habitats présentés dans la seconde partie. L’étude de ces deux gisements de l’Age du Bronze final met à la disposition des chercheurs des données descriptives surtout céramologiques. Le site des Montoyes, légèrement en hauteur sur une terrasse, a permis de mettre au jour un ensemble de fosses et trous de poteau dont certains matérialisent des constructions quadrangulaires. Le site des Viviers se distingue du précédent par l’abondance du mobilier archéologique lié à l’agriculture et à l’artisanat. La comparaison entre les deux habitats, dont l’occupation a été de courte durée, suggère une succession ou une coexistence avec une seule phase d’activité pour chacun d’eux.

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CAJ 5 – 1994

Sites protohistoriques à Courfaivre et Age du Bronze dans le Jura

Couverture du CAJ 5

Nicole Pousaz, Pascal Taillard, Maruska Schenardi et al.

Le 5e cahier traite principalement de données sur l’Age du Bronze. En ce sens, il peut être considéré comme la suite du volume 4. La première partie est consacrée au site de Courfaivre, Les Esserts. Après un bref historique sur les fouilles de 1992, le milieu géomorphologique et sédimentaire est analysé ; deux gisements ont été découverts dans ce vallon ; celui de l’Est présente un ensemble de poteries de l’Age du Bronze final provenant d’un habitat aux structures discrètes ; celui de l’Ouest a livré un ensemble daté de la fin de l’Age du Fer et de l’Époque gallo-romaine. La seconde partie de l’ouvrage est un essai de synthèse sur l’Age du Bronze dans le canton du Jura. Un catalogue des sites et des trouvailles, anciennes et récentes, permet d’esquisser l’histoire du peuplement de la région entre 2300 et 800 av. J.-C. Un important mobilier céramique et métallique, en partie méconnu, est ainsi rassemblé pour la première fois en une synthèse indispensable à toute personne curieuse des Ages des métaux.

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CAJ 6 – 1996

La crosse mérovingienne de St Germain premier abbé de Moutier-Grandval

Couverture du CAJ 6

Sarah Stékoffer

Le 6e cahier de cette collection sort de la ligne donnée par les volumes précédents, dans la mesure où il tient davantage de l’histoire et de l’histoire de l’art que de l’archéologie. L’ouvrage traite d’un sujet unique, la crosse de St Germain de Trèves, premier abbé de Moutier-Grandval. En tant que remarquable illustration de l’orfèvrerie mérovingienne et rare témoin du christianisme au Haut Moyen Age dans le Jura, cette crosse mérite une étude complète. L’ouvrage la situe d’abord dans le vaste ensemble des crosses épiscopales et abbatiales du Moyen Age. Après une approche historique et politique du VIIe siècle, l’objet est examiné sous les aspects techniques, stylistiques et iconographiques. Appuyés par des analyses scientifiques, ces différents examens aboutissent à une datation de la crosse, en tenant compte de ses phases d’exécution successives, ainsi qu’à une hypothèse sur son origine. L’ouvrage se veut donc non seulement une synthèse des données rassemblées sur la crosse de St Germain, mais propose également un passionnant voyage dans une époque encore mal connue.

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CAJ 7 – 1997

Le campaniforme d’Alle, Noir Bois

Couverture du CAJ 7

Blaise Othenin-Girard et al.

Inaugurant la série des études consacrées au vaste site d’Alle, Noir Bois, ce travail présente une approche de la vie et des gestes quotidiens des agriculteurs de la culture campaniforme installés au pied nord de la chaîne jurassienne, à l’extrême fin du Néolithique, il y a quelque 4300 ans. Le riche mobilier céramique et en silex a permis de cerner plusieurs aspects de l’économie de l’époque : exploitation des ressources locales (tant argileuses que lithiques), avec importation de quelques objets de zones d’échanges localisées principalement en bordure du Rhin. Par sa rareté et l’abondance de ses vestiges, ce site d’habitat exceptionnel permet d’apporter, à partir de faits matériels, des confirmations de certaines hypothèses théoriques émises depuis plusieurs années sur cette culture.

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CAJ 8 – 1999

Une chaussée romaine avec relais entre Alle et Porrentruy

Couverture du CAJ 8

Jean-Daniel Demarez, Blaise Othenin-Girard et al.

Deuxième publication consacrée au vaste site d’Alle, Noir Bois, cet ouvrage présente une étude novatrice d’une importante route du franchissement de la chaîne jurassienne, fouillée sur plus d’un kilomètre entre 1990 et 1995. L’approche technique de sa structure permet de réfuter de vieilles théories sur le mode de construction des voies romaines. La présence d’un relais, occupé d’Auguste à Vespasien, souligne l’importance stratégique de cette chaussée au Ier siècle. D’autres structures ont un lien direct avec la route, tels un bâtiment en bois du Bas Empire situé dans l’emprise publique, et deux petites voies en rapport avec un établissement agricole tout proche. Les problèmes d’infrastructure routière et le mode de financement des voies sont également abordés. Un riche catalogue (plus de 550 objets) illustre une production céramique inédite pour la région, de nombreux objets métalliques liés au transport et plus de 50 monnaies gauloises et romaines. L’insertion de la route dans le réseau régional des voies de communication amène les auteurs à proposer un nouveau tracé pour la traversée du Jura. L’une des rares monographies entièrement conçues autour d’une chaussée, qui intéressera tant les spécialistes que les amateurs d’histoire régionale.

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CAJ 9 – 1999

Le site moustérien d’Alle, Pré Monsieur

Couverture du CAJ 9

Laurence-Isaline Stahl Gretsch, Jean Detrey et al.

Le gisement moustérien d’Alle, Pré Monsieur est l’un des trois sites de plein air du Paléolithique moyen de Suisse. Situé en bas de pente et en bordure d’une rivière, il s’est mis en place en plusieurs phases successives, par glissement dans la pente. Le contenu de sa douzaine de couches garde pourtant la marque d’une ancienne organisation. Aucune date absolue n’a malheureusement pu être obtenue, mais les analyses sédimentologiques, géochimiques et typologiques permettent de donner une chronologie relative de ces dépôts et placent les occupations entre 110 000 et 70 000 avant J.-C. Bien qu’étant caractérisé par l’exploitation du silex local, on y a retrouvé un lot de pièces exogènes, dont la provenance dessine des liens avec l’Arc jurassien et les Vosges. Les industries trouvées dans ces couches sont attribuées au Moustérien typique riche en racloirs et en encoches. On peut pourtant y distinguer deux, voire trois, ensembles d’après la composition de l’outillage et les proportions de différents modes de débitage (séquence de production multiple comme le Levallois et séquence de production unique comme le débitage unifacial). Des évolutions typologiques laissent penser qu’on a là les traces de nombreux passages de différents groupes humains culturellement proches. Quelques objets plus récents, dont un petit ensemble La Tène finale, complètent la présentation du site.

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CAJ 10 – 2000

Dernier cycle glaciaire et occupation paléolithique à Alle, Noir Bois

Couverture du CAJ 10

Denis Aubry, Michel Guélat, Jean Detrey, Blaise Othenin-Girard et al.

Ce troisième ouvrage consacré au site d'Alle, Noir Bois, dans le canton suisse du Jura, présente la géologie et l'archéologie de la vallée de l'Allaine lors du dernier interglaciaire et de la période glaciaire suivante.
Les observations de terrain, associées à des études sédimentologiques, micromorphologiques et minéralogiques, ont été complétées par quelques indications faunistiques telles la malacologie ou la présence de molaires de rhinocéros laineux. Une succession de phases sédimentaires et de dépôts de loess, datés par radiocarbone et par thermoluminescence, a ainsi été reconstituée. Le cumul de ces données fait de ce site une référence régionale.
Les niveaux archéologiques ont révélé la présence  de quatre ensembles moustériens dont le plus ancien se situe dans l'Éémien, il y a 115'000 à 120'000 ans: il s'agit d'un des plus vieux sites moustériens de Suisse. Une deuxième phase d'occupation a pu être située au Pléniglaciaire moyen, vers 60'000 ans. Enfin, il y a environ 13'000 ans, quelques chasseurs magdaléniens s'arrêtèrent momentanément en ces lieux pour y réparer leurs armes de chasse. Les vestiges lithiques de cet atelier ont permis de reconstituer les activités de cette halte.

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CAJ 11 – 2008

Un habitat de La Tène ancienne à Alle, Noir Bois

Couverture du CAJ 11

Catherine Masserey
avec des contributions d'Anne-Marie Adam, Denis Aubry, Ludwig Eschenlohr, Jean-Paul Guillaumet, Christiane Jacquat, Catherine Joye, Ian G. Hedley, Claude Olive, Gisela Thierrin-Michael, Thierry Rebmann, Werner H. Schoch et Basil Thüring

Cet ouvrage, le cinquième consacré aux divers sites archéologiques retrouvés sur la commune d'Alle (canton du Jura, Suisse), est dédié à un habitat de La Tène ancienne, celui de Noir Bois. La rareté de ce type de site et la diversité des vestiges retrouvés ont entraîné la mise en place d'une étude pluridisciplinaire menée par de nombreux spécialistes.
Il a ainsi été possible de reconstituer 38 bâtiments - maisons, greniers ou autres constructions - à partir des empreintes laissées par diverses structures de type trou de poteau, fosse de stockage ou foyer. Le mobilier est constitué de plus de 1800 individus céramiques, de fusaïoles et de pesons, d'objets métalliques en bronze et en fer, d'objets en verre et en pierre. Divers éléments permettent d'attribuer l'occupation de Noir Bois à l'époque de La Tène ancienne, en particulier les éléments de chronotypologie : céramique fine cannelée, jatte à cannelure sous le bord, fibules de Marzabotto et de Certosa, anneau à tampon, perle en verre bleu… Ces études ont été complétées par celles en lien avec l'environnement et les datations absolues : sont ainsi abordés l'origine des argiles ou des roches, les datations archéomagnétiques, les restes faunistiques ainsi que les analyses carpologique, anthracologique et géologique.
Au final, l'image qui se dessine est celle d'un village orienté vers les pratiques agricoles et artisanales, mais où transparaissent aussi les activités quotidiennes. Des contacts avec d'autres régions peuvent également être envisagés. L'ensemble est replacé dans son cadre environnemental et culturel du début du second Age du Fer.

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CAJ 12 – 2001

Répertoire archéologique du canton du Jura du 1er siècle avant J.-C. au 7e siècle après J.-C.

Couverture du CAJ 12

Jean-Daniel Demarez

Au cours des deux derniers siècles, des érudits passionnés et des archéologues préparant la Transjurane ont récolté quantité de vestiges et de données ayant trait à l'époque romaine. Les voilà enfin réunis en un répertoire accessible aussi bien au professionnel qu'à l'amateur curieux.
Pour mieux comprendre cette période classique qui a laissé tant de souvenirs en sol jurassien, les vestiges des siècles qui la précèdent (La Tène finale) et qui lui succèdent (Haut Moyen Age) ont également fait l'objet d'un inventaire systématique, assorti d'index par mot-clefs. Ainsi, sont rassemblées, par communes de l'actuel canton du Jura, toutes les trouvailles, qu'il s'agisse d'objets, de fondations de bâtiments, de routes ou de tombes.
Ce répertoire est précédé d'une intéressante introduction thématique abordant ces quelques siècles selon plusieurs éclairages. Ainsi on débat de l'identité des peuples présents avant et après la Guerre des Gaules; on appréciera à ce propos la discussion portant sur la présence ou l'absence des Rauraques dans le Jura. D'autres éléments sont ensuite abordés: les axes de circulation à travers la chaîne jurassienne, l'emplacement des habitats -en continuité ou en discontinuité- et enfin le monde de la mort et de la religion, du paganisme à l'aube du christianisme dans le futur Évêché de Bâle.

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CAJ 13 – 2004

Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien - 1. Structures et matériaux de construction

Couverture du CAJ 13

Maruska Federici-Schenardi, Robert Fellner et al.

Inaugurant la série de cinq volumes consacrée à l’habitat rural médiéval de Develier-Courtételle, cet ouvrage présente en détail les résultats de l’étude des structures et des matériaux de construction. Ce hameau, localisé dans le canton suisse du Jura, dans la plaine alluviale de la vallée de Delémont, a été occupé entre 550 et 750 de notre ère, soit à l’aube du Moyen Age, pendant la période mérovingienne.
Les nombreuses structures mises au jour ont permis de reconstituer l’espace bâti. Elles se regroupent en six fermes et en quatre zones d’activité. Chaque ferme comporte au moins une maison et plusieurs bâtiments annexes, autour desquels gravitent des foyers, fours, fosses et zones de rejet, alors que les zones d’activité sont réservées aux tâches agricoles ou à l’artisanat, plus particulièrement le travail du fer.
L’étude des bois conservés en bordure de rivière et des tuiles gallo-romaines – réutilisées par les habitants de Develier-Courtételle pour aménager plusieurs structures de combustion – permet d’approfondir la connaissance des méthodes de construction utilisées. Par ailleurs, cet ouvrage présente une synthèse des sources historiques portant sur ce sujet.

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CAJ 14 – 2007

Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien - 2. Métallurgie du fer et mobilier métallique

Couverture du CAJ 14

Ludwig Eschenlohr, Vincent Friedli, Céline Robert-Charrue Linder, Marianne Senn
avec une contribution de Robert Fellner

Le deuxième ouvrage consacré à l’habitat rural mérovingien de Develier-Courtételle est entièrement dédié aux analyses des activités métallurgiques et du mobilier métallique. Les spécialistes y fournissent une description détaillée des caractéristiques technologiques et typologiques de cet artisanat dont les répercussions socio-économiques et culturelles sont abordées.
L’imposant corpus de déchets métallurgiques, qui traduit une intense activité de préparation du fer et de son forgeage, a fait l’objet d’une étude typo-technologique et analytique approfondie. L’effort principal a porté sur les scories en forme de calotte et sur les déchets riches en fer. Ceci a permis de différencier les calottes issues du raffinage (épuration et compactage des éponges de fer) de celles issues du forgeage.
Certaines activités économiques et domestiques ont également été abordées au travers de l’étude du mobilier métallique riche et varié. On a ainsi pu mettre en évidence l’outillage lié au travail des métaux, du bois, du cuir ou encore des textiles ; de nombreux objets témoignent également d’activités agro-pastorales et domestiques caractérisées. L’essentiel de ce mobilier se situe entre 550 et 650 ap. J.-C.
Grâce à l’étude de la répartition spatiale du matériel découvert en fouille, l’intégration des activités métallurgiques dans la trame d’un habitat domestique et artisanal représente l’un des intérêts majeurs de ce site. La définition de l’organisation spatiale des productions et la mise en évidence d’ateliers permanents comptent parmi les acquis les plus remarquables.

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CAJ 15 – 2006

Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien - 3. Céramiques et autres objets en pierre, verre, os, bois ou terre cuite

Couverture du CAJ 15

Reto Marti, Gisela Thierrin-Michael, Marie-Hélène Paratte Rana, Robert Fellner, Vincent Friedli, Jean-Pierre Mazimann, Sandrine Basset
avec des contributions de Jehanne Affolter et Thierry Rebmann

L’étude de la céramique est le thème principal du troisième ouvrage dédié à l’habitat rural mérovingien de Develier-Courtételle. Cet apport, essentiel pour la connaissance du contexte local, dépasse cependant le cadre du site en raison de la rareté d’ensembles contemporains aussi riches en contexte d’habitat.
La première partie traite des récipients en terre cuite, ainsi que d’un petit nombre d’exemplaires en pierre ollaire ou en verre. L’archéométrie a défini huit groupes de pâtes, pour la plupart étrangères à la région. Mais l’existence d’une production régionale mineure a été postulée.Les poteries, datées du 6e au 8e siècle par comparaisons typologiques, offrent toutefois un éventail de formes assez réduit. Les gobelets dits burgondes et la céramique tournée orange font l’objet d’une étude plus approfondie.
La seconde partie de l’ouvrage est consacrée à des objets réalisés dans un large éventail de matières. Sont ainsi étudiées les pièces lithiques sous les angles typologique et pétrographique. A mentionner encore les quelques éléments de mobilier en bois, les éléments de parures en verre et en ambre, un petit lot d’objets en os travaillé ou en terre cuite.
L’histoire des échanges dans les campagnes du Haut Moyen Age constitue l’un des points forts de cet ouvrage collectif. En liant intimement la compréhension des objets avec celle de l’habitat – grâce à l’analyse de répartition spatiale – les auteurs ont dessiné une image de l’organisation et de l’évolution de l’habitat qui va parfois à l’encontre des idées généralement admises.

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CAJ 16 – 2008

Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien - 4. Environnement et exploitation du terroir

Couverture du CAJ 16

Michel Guélat, Christoph Brombacher, Claude Olive, Lucia Wick
avec des contributions de Luc Braillard, Jacques Burnand, Robert Fellner et Anne-Marie Rachoud-Schneider

Quatrième des cinq volumes dédiés au hameau mérovingien de Develier-Courtételle (canton du Jura, Suisse), cet ouvrage présente les données environnementales acquises sur le gisement archéologique et ses environs grâce à plusieurs études spécialisées.
L'approche géologique reconstitue la paléogéographie du site ainsi que l'évolution du climat entre 500 et 1100 ap. J.-C. La palynologie met en évidence les modifications paysagères et l'utilisation des terres. Les macrorestes végétaux révèlent la grande variété des cultures ; ils restituent le cadre végétal et les influences anthropiques à partir des plantes sauvages identifiées. L'archéozoologie traduit les habitudes alimentaires des habitants par l'étude des rejets osseux.
La synthèse aborde trois thématiques : l'évolution environnementale et climatique au Haut Moyen Age, une reconstitution du paysage vers 750 et, enfin, une réflexion sur les ressources et la mise en valeur du terroir. De 550 à 750, l'activité hydrologique s'intensifie alors que le couvert forestier diminue par rapport à l'Antiquité tardive : les défrichements sont dus au développement de l'agriculture et du travail du fer. De 700 à 830-890, l'ambiance climatique devient plus sèche, le taux de boisement ne subit aucune variation notable. De 830-890 à l'An mille, cette amélioration se confirme et les sols se développent. Dès le début du Bas Moyen Age, un déséquilibre dans le paysage local est attribué à l'impact des activités humaines, la sidérurgie en particulier. Quant au cadre naturel du hameau mérovingien, il révèle un paysage bien structuré. Les considérations finales postulent une autosuffisance en produits agricoles ou d'élevage, mais il s'agit d'une économie de subsistance.

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CAJ17 – 2007

Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien - 5. Analyse spatiale, approche historique et synthèse. Vestiges gallo-romains

Couverture du CAJ 17

Robert Fellner et Maruska Federici-Schenardi
avec des contributions de Céline Robert-Charrue Linder, Sarah Stékoffer, Michel Guélat, Gisela Thierrin-Michael et Jean-Daniel Demarez

Cet ouvrage de synthèse parachève la série des cinq volumes consacrés à l’habitat rural mérovingien de Develier-Courtételle. Il débute avec l’analyse spatiale du mobilier de chacune des six fermes et des quatre zones d’activité du hameau. Cette étude a révélé l’existence insoupçonnée d’enclos et de voies de circulation et a permis d’affiner les relations chronologiques entre différents bâtiments.
Certains comportements à propos du rejet des déchets ont également pu être fixés. Suivent une présentation du cadre historique et politique ainsi qu’un survol des découvertes archéologiques dans le Jura du Haut Moyen Age. La conclusion générale propose une synthèse du développement, de l’économie et de la structure sociale: l’installation des trois premières fermes s’effectue dans les dernières décennies du 6e siècle et le hameau atteint son extension maximale avant le milieu du siècle suivant; le travail du fer constitue alors le pôle central des activités économiques. Une importante crise, dans le dernier quart du 7e siècle, provoque l’abandon de la moitié orientale du site. Les deux dernières fermes fonctionnent encore quelques décennies puis sont définitivement abandonnées vers 750 ap. J.-C.
L’ouvrage s’achève avec la présentation des vestiges gallo-romains: un champ de fosses d’extraction d’argile, un tronçon de chemin mais surtout du mobilier céramique et métallique retrouvé dans les niveaux mérovingiens.


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CAJ 18 – 2003

Produits céramiques modernes - Ensemble de Porrentruy, Grand'Fin

Couverture du CAJ 18

Ursule Babey avec la contribution de Gisela Thierrin-Michael

Ce volume de la collection des Cahiers d'archéologie jurassienne porte sur un ensemble de céramiques et d'objets en terre cuite modernes découverts en grand nombre dans d'anciens drainages. Ils ont été mis au jour lors de travaux liés à l'autoroute Transjurane entre 1995 et 1998. Ce thème de recherche sur du mobilier récent (du 17e au 19e s.) est relativement nouveau en Europe. Il était encore inexploré en terre jurassienne, même si en 1941, Gustave Amweg en avait évoqué le souvenir.
Combinant les apports de l'analyse chimique des argiles utilisées par les potiers, les données extraites des archives et les résultats des méthodes classiques de l'archéologie, ces études tentent de démêler l'écheveau des productions locales et importées tout en proposant des datations.
Sans remettre en cause la prépondérance de Bonfol comme important centre de production, les résultats relativisent ce supposé monopole, puisque des potiers ont été repérés dans plusieurs autres localités de la région. Certaines pièces sont importées de Suisse, d'Allemagne, de France, voire d'Angleterre et même de Chine, témoignant de contacts plus ou moins réguliers avec ces régions.
Parfois inédits, divers types de catelles de poêles, de plusieurs époques et de fabrication locale ou importée, ainsi que des pipes et des sifflets, viennent enrichir la liste des produits céramiques utilisés au cours des 17e, 18e et début du 19e siècle à Porrentruy.

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CAJ 19 – 2008

Le Mésolithique d’Ajoie - Les sites de Bure, Montbion et de Porrentruy, Hôtel-Dieu

Couverture du CAJ 19

Sébastien Saltel, Jean Detrey, Jehanne Affolter, Denis Aubry et Anne Montavon

Ce nouvel opus des Cahiers d’archéologie jurassienne est consacré à l’étude de deux sites mésolithiques découverts en Ajoie, dans le canton du Jura: Bure, Montbion et Porrentruy, Hôtel-Dieu.
Cet ouvrage est l’occasion de faire un bilan des données environnementales de la région, notamment au sujet du contexte géologique. L’Ajoie et le Sundgau voisin sont en effet caractérisés par leurs affleurements de silex. L’exploitation de matières locales et régionales ainsi que l’utilisation de roches allochtones, permettent d’aborder aussi bien le problème de l’accessibilité des matières que de proposer des éléments de réflexion quant aux modes d’acquisition et de circulation des matières.
Les deux sites concernés ont été abordés sous le double angle de l’analyse typologique et de l’analyse technologique. Des éléments permettent de proposer une position dans le Boréal et une attribution au groupe du Jura septentrional, techno-complexe du Mésolithique ancien II / III à tendance beuronienne. Des observations concernant la gestion du débitage et des modes de production aussi bien dans la région qu’à une échelle plus large ont également pu être réalisées. Cela a de surcroît permis d’actualiser l’analyse technologique d’un autre site jurassien: Saint-Ursanne, Les Gripons.

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CAJ 20 – 2007

Premières Journées Archéologiques Frontalières de l’Arc Jurassien - Actes

Couverture du CAJ 20

Cécile Bélet-Gonda, Jean-Pierre Mazimann, Annick Richard et François Schifferdecker (dir.)

Les Journées Archéologiques Frontalières de l’Arc Jurassien sont nées du souhait des archéologues sis de part et d’autre de la frontière francosuisse de consolider leurs relations et de se retrouver tous les deux ans pour s’informer et faire part de leurs recherches portant sur l’Arc jurassien et ses abords immédiats. Pour symboliser l’aspect binational, ces journées sont organisées à Delle (Ter. de Belfort, F) et Boncourt (Jura, CH), deux petites cités voisines. Elles ont eu lieu pour la première fois les 21 et 22 octobre 2005, et ont réuni plus de 200 participants; le présent ouvrage, publié en co-édition avec les Annales littéraires de l’Université de Franche- Comté, en relate les études et débats, divisés en deux parties.
La première reflète les propos tenus sur les villes et colonies galloromaines de Mandeure, d’Augst et d’Avenches et plus particulièrement sur les relations entre temples et théâtres au sein de ces agglomérations. Les traditions gauloises sont mises en évidence. Elle réunit encore diverses contributions sur le monde gallo-romain de la région.
La seconde partie est consacrée aux actualités archéologiques régionales de l’Arc jurassien et propose des études allant du Moustérien de la grotte de Gigny (Jura, F) à la verrerie du 19e siècle de Rebeuvelier (Jura, CH). Quasiment toutes les époques sont abordées, dans une grande variété de thèmes: silex mésolithique à Bure (Jura, CH), dépôts d’objets métalliques et incinérations de l’Age du Bronze en Alsace, habitats et forge de La Tène dans le canton du Jura, sanctuaire gallo-romain du Chasseron (Vaud, CH) et autres sites de hauteur de l’Antiquité tardive dans le département du Jura, habitats au haut Moyen Age et sépultures des élites aux temps mérovingiens, etc. Bref, un vaste panorama qui montre à quel point ce type de manifestation et de publication est important pour une région aussi riche et diversifiée que l’Arc jurassien.

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CAJ 21 – 2013

Deuxièmes Journées Archéologiques Frontalières de l’Arc Jurassien - Le peuplement de l'Arc Jurassien de la Préhistoire au Moyen Age

Couverture du CAJ 21

Cécile Bélet-Gonda, Jean-Pierre Mazimann, Annick Richard et François Schifferdecker (dir.)

Concrétiser les partenariats scientifiques par des rencontres régulières, en développant des relations durables entre archéologues voisins de France et de Suisse et en confrontant leurs données pour les mêmes domaines de recherche sur l'ensemble de l'Arc jurassien, tel était l'objectif fixé par les organisateurs des deuxièmes Journées archéologiques frontalières de l'Arc jurassien.
À la suite du succès des premières JAFAJ (tenues à Delle et Boncourt en octobre 2005) dont les actes publiés en 2007 rendent compte, les deuxièmes rencontres ont été organisées en novembre 2007 sur les même lieux francosuisses, à la charnière du Territoire de Belfort et du canton suisse du Jura. Le programme choisi pour ces deuxièmes rencontres, dont ces actes rapportent le contenu, était ample, puisqu'il s'agissait de tisser du lien de la région genevoise à celle du Rhin, par-delà les frontières administratives ou politiques actuelles, en abordant l'occupation de l'Arc jurassien de la Préhistoire au Moyen Age, en confrontant le temps, l'espace et l'environnement dans cette vaste région montagneuse. Comme le colloque, l'ouvrage est partagé en trois parties, faisant défiler les connaissances sur le peuplement ancien de l'Arc jurassien d'une façon toute diachronique:
- " Chasseurs-cueilleurs ", du Paléolithique au Mésolithique;
- " La conquête du sol ", du Néolithique à l'âge du Fer;
- " Le partage du territoire ", de la période gallo-romaine au Moyen Âge.
Par des approches synthétiques et des articles portant sur les découvertes récentes, c'est la progression de l'homme dans le Massif jurassien qui est abordée ici, en insistant sur la mise en relation des données de l'archéologie et de celles du paléo-environnement.

CAJ 22 – 2009

Delémont, En La Pran (Jura, Suisse) 1 - Environnement alluvial et premières installations humaines entre Mésolithique récent et âge du Bronze

Couverture du CAJ 22

Nicole Pousaz, Michel Guélat, Laurence Frei Paroz, Valérie Piuz Loubier
avec des contributions de Jehanne Affolter, Christoph Brombacher, Marlies Klee, Denise Leesch, Anne-Marie Rachoud-Schneider, Werner Schoch, Nigel Thew et Gisela Thierrin-Michael 

Cet ouvrage inaugure la série de quatre volumes dédiée au site de Delémont-En La Pran (canton du Jura, Suisse). A la faveur de la construction de l'autoroute A16 Transjurane, la fouille extensive menée au sein d'une petite plaine alluviale entre 1996 et 2002 a permis d'étudier une succession d'occupations archéologiques. Une première partie introductive expose les données nécessaires à la compréhension générale du site (choix méthodologiques, classification des découvertes et premier tri chronologique). Le deuxième volet de l'ouvrage est consacré à l'environnement. L'approche stratigraphique et sédimentologique systématique aboutit à une documentation précise des dépôts alluviaux. La conservation de débris organiques dans un méandre fossile du ruisseau a de surcroît rendu possible une approche pluridisciplinaire (botanique, palynologie, malacologie), sur laquelle repose la restitution du paysage à l'époque protohistorique. La troisième partie est consacrée à la présentation des vestiges archéologiques antérieurs au Bronze final. Les plus anciennes installations humaines remontent au Mésolithique récent/final puis au Néolithique ancien, surtout matérialisées par des concentrations de silex. Il faut ensuite attendre le Bronze moyen et le début du Bronze final pour retrouver les témoignages d'une présence humaine à Delémont - En La Pran, principalement sous la forme de tessons de céramique dans des comblements de chenaux.

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CAJ 23 – 2015

Delémont, En La Pran (Jura, Suisse) 2 - La nécropole à incinération du Bronze final

Couverture du CAJ 23

Nicole Pousaz, Mustapha Elyaqtine et Valérie Piuz Loubier
avec des contributions de Karine Marchand, Michel Guélat, Robert Michel, Bernard Gratuze, Christoph Brombacher, Werner H. Schoch, Claude Olive, Laurent Bays, Marlies Klee, Danièle Martinoli et Elisabeth Schraner

Ce deuxième volume des quatre publications dédiées au site de Delémont - En La Pran (CAJ 22 à 25) est entièrement consacré à la petite nécropole à incinération de l’âge du Bronze final, dont les 35 tombes et les quatre dépôts partiels ont livré les restes de 41 individus. Chaque tombe fait l’objet d’une description: état de conservation, contenu, restitution hypothétique, données anthropologiques et inventaire des objets. L’étude des ossements humains aborde les paramètres démographiques, les variations anatomiques ou pathologiques, et les caractéristiques de l’os. L’analyse des caractères discrets et des pathologies interroge les liens de parenté et l’état sanitaire de cette petite population. Les céramiques, tout comme les objets de parure et l’outillage, sont classées et décrites; leur fonction permet d’aborder le rituel dont témoignent aussi les stigmates de leur éventuelle exposition au feu du bûcher funéraire. L’architecture des tombes, la composition des dépôts, leur mode de mise en place et leur organisation dans l’espace sépulcral sont confrontés. Il en émerge le grand soin apporté à la mise en terre des défunts et la récurrence de certaines pratiques. L’ensemble des données collectées vise à restituer les gestes et les soins qu’ont prodigués les habitants du village aux défunts de leur communauté entre 1050 et 1000 avant J.-C.

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CAJ 24 – 2013

Delémont, En La Pran (Jura, Suisse) 3 - Vestiges domestiques du Bronze final

Couverture du CAJ 24

Laurence Frei Paroz et Valérie Piuz Loubier
avec des contributions de Jehanne Affolter, Christoph Brombacher, Iann Gaume, Michel Guélat, Marlies Klee, Denise Leesch, Danièle Martinoli, Claude Olive et Nicole Pousaz

Les occupations domestiques du Bronze final, dont ce troisième volume de la série consacrée au site de Delémont - En La Pran dresse l’image, sont situées à proximité d’un cimetière à incinération (CAJ 23, à paraître); elles en sont néanmoins légèrement postérieures.
Deux phases d’habitat ont été individualisées sur la base de l’évolution typologique des céramiques. La première (Ha B1 tardif / Ha B2) regroupe deux constructions implantées à proximité du ruisseau. Durant la seconde (Ha B2 / B3), l’habitat est déplacé une centaine de mètres plus à l’est et comprend au moins cinq bâtisses. L’intérêt majeur de cette étude réside dans la mise en évidence, tout à fait exceptionnelle pour un site de plaine, du plan de bâtiments de très grande taille (plus de 100 m2) sur la seule base d’effets de paroi visibles dans la répartition du mobilier. Ces constructions autoportées, comme souvent à cette période, n’ont en effet laissé aucune autre trace. Le mobilier décrit est riche et varié: céramiques, fusaïoles, croissants et revêtements de paroi en argile, meules et autres objets lithiques, parure, etc.
L’analyse des deux seules fosses à pierres chauffées connues dans le canton du Jura enrichit les données disponibles pour ce type de structure, par ailleurs largement répandu durant la période concernée.

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CAJ 25 – 2012

Delémont, En La Pran (Jura, Suisse) 4 - Occupations des Premier et Second âges du Fer dans le bassin de Delémont

Couverture du CAJ 25

Laurence Frei Paroz et Iann Gaume
avec des contributions de Jean-François Buard, Michel Guélat, Christoph Brombacher, Marlies Klee, Danièle Martinoli Claude Olive, Jehanne Affolter, Denise Leesch, Gisela Thierrin-Michael, Bertrand Ligouis et Bernard Gratuze

Le quatrième volume de la série consacrée au site de Delémont - En La Pran traite des occupations de l’âge du Fer. Les vestiges laténiens de deux sites voisins, Courtételle - Tivila et Delémont - La Pran, également fouillés le long du tracé de l’A16 Transjurane, sont inclus dans cet ouvrage.
A Delémont - En La Pran, le mobilier permet d’envisager une exploitation quasi continue de la plaine du Bronze final à La Tène, mais les structures domestiques concernent essentiellement le Hallstatt C à D1 et La Tène C2. Pour le Hallstatt, deux unités domestiques comprenant chacune au moins deux bâtiments sont installées sur le bord du ruisseau qui arrose la plaine. Des traces d’activités telles que cuisine, tissage, filage et battage des céréales sont observées. Les analyses archéobotaniques ont mis en évidence la culture de l’épeautre, du millet, de l’engrain et de la lentille. La céramique entretient des affinités culturelles avec la Suisse orientale, l’Alsace et le Bade-Wurtemberg. Les vestiges de la période laténienne sont localement limités mais bien préservés. Une habitation associant des poteaux et des sablières basses a été ravagée par un incendie ; deux foyers, dont un avec aménagement en argile, y sont associés. La céramique et les restes de bracelets en verre permettent d’affiner la datation.
A Courtételle - Tivila, daté de La Tène ancienne, les rejets de mobilier dans un bras fossilisé du ruisseau ont permis une conservation en milieu humide favorisant l’étude des restes botaniques et des os. Des récipients en pâte fine importés du Kaiserstuhl y sont associés à la céramique locale.

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CAJ 26 – 2010

Occupations protohistoriques à Chevenez : de l’âge du Bronze à la fin de l’âge du Fer

Couverture du CAJ 26

Carine Deslex, Emmanuelle Evéquoz, Cécile Bélet-Gonda, Sébastien Saltel
avec des contributions de Philippe Amiot, Denis Aubry, Luc Braillard, Christoph Brombacher, Mustapha Elyaqtine, Michaela Ernst, Ludwig Eschenlohr, Marlies Klee, Danièle Martinoli, Olivier Putelat, Angela Schlumbaum et Gisela Thierrin-Michael

Le tome 26 de la collection des Cahiers d’archéologie jurassienne a pour objet les occupations protohistoriques de Combe En Vaillard, Combe Varu et Combe Ronde, toutes trois situées sur la commune de Chevenez (Jura, Suisse). Ces recherches ont révélé les traces d’occupations humaines éparses comprises entre la fin de l’âge du Bronze et le début de l’Epoque romaine, mais avec un hiatus important couvrant toute la période du Hallstatt.
Si Combe En Vaillard est le seul gisement à avoir livré des indices concrets du Bronze final, chaque combe possède, au Second âge du Fer, des petits habitats isolés à vocation avant tout agraire. Ces derniers comprennent un ou plusieurs bâtiments quadrangulaires à une nef, avec parfois des phases de reconstruction ; ils sont accompagnés de foyers et d’un ensemble de fosses dont la fonction est rarement définissable.
Le mobilier archéologique est alors composé de céramiques qui – pour les phases les plus anciennes – témoignent du développement de productions locales, avec en particulier l’exploitation d’une argile à inclusions coquillières. A La Tène finale, des céramiques d’importation, des fibules de Nauheim et des bracelets en verre, soulignent le développement des réseaux d’échanges. La métallurgie est bien établie à Combe En Vaillard avec deux ateliers de forge. Enfin, diverses études naturalistes permettent d’évoquer le mode de vie et les activités menées par les occupants des trois combes, de préciser l’environnement dans lequel ils ont évolué.
Toutes ces études et ces observations patiemment recueillies s’inscrivent dans le prolongement d’autres découvertes en Ajoie ou dans la vallée de Delémont et enrichissent les connaissances sur le Second âge du Fer dans le Jura.

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CAJ 27 - 2012

Occupations du Haut Moyen Age à Chevenez : inhumations et atelier métallurgique

Couverture du CAJ 27

Emmanuelle Evéquoz, Ludwig Eschenlohr, Carine Deslex, Mustapha Elyaqtine et Cécile Bélet-Gonda        
avec des contributions de Philippe Amiot, Denis Aubry, Ursule Babey, Françoise Bouchet, Luc Braillard, Jean Detrey, Vincent Friedli, Barbara Guénette-Beck, Dominique Hecker, Ian Hedley, Christine Keyser, Christiane Kramar, Matthieu Le Bailly, Jean-Pierre Mazimann, Olivier Putelat, Marianne Senn et Gisela Thierrin-Michael

Ce volume est dévolu aux occupations médiévales découvertes à proximité du village de Chevenez en Ajoie, dans le canton suisse du Jura. Les recherches se sont déroulées à Lai Coiratte, à Combe Varu et à Combe En Vaillard entre 1998 et 2002 dans le cadre de la construction de l’autoroute A16 Transjurane. La vocation différenciée des trois sites a pu être établie. En effet, entre le début du 7e siècle et celui de l’ère carolingienne, alors que se développe la nécropole de Combe Varu (9 tombes), deux phases d’implantation se dessinent sur les deux autres sites. A Lai Coiratte, une sépulture triple succède à l’espace artisanal dévoué à l’activité sidérurgique, avec attestation des phases de production et de transformation du fer (un bas fourneau et un ensemble de bas foyers, d’aires de forgeage et de fosses); à Combe En Vaillard, l’installation d’un axe de communication entraîne la construction d’un bâtiment réservé à l’habitat et l’établissement d’un espace funéraire (5 tombes). D’un point de vue anthropologique, les groupes sépulcraux mis au jour à Combe En Vaillard et Combe Varu, ainsi que la sépulture triple de Lai Coiratte, constituent une population funéraire intéressante : l’étude des caractères discrets et la paléopathologie mettent en évidence de possibles liens familiaux et fournissent des informations importantes quant à son état sanitaire.

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CAJ 28 – 2010

Établissements ruraux de La Tène et de l’Époque romaine à Alle et à Porrentruy

Couverture du CAJ 28

Jean-Daniel Demarez, Blaise Othenin-Girard
avec des contributions de Denis Aubry, Christoph Brombacher, Jean Detrey, Ludwig Eschenlohr, Iann Gaume, Stéphanie Kast-Geiger, Marlies Klee, Jean-Pierre Mazimann, Nicole Pousaz, Olivier Putelat  et Gisela Thierrin-Michael

De 1990 à 2001, quatre sites archéologiques ont été fouillés au sud de la commune d’Alle, sur des surfaces variables. Ils permettent d’appréhender l’évolution de l’occupation du sol de La Tène ancienne au milieu du 4e siècle, sans discontinuité apparente, mais avec des microdéplacements au sein d’un même terroir, mettant en évidence la stabilité de l’habitat.
L’un des sites, celui des Aiges, a révélé quatre greniers à céréales qui se sont succédé de La Tène finale au 4e siècle. La phase 1 (50 / 15 av. - 50 / 75 ap. J.-C.) est matérialisée par un grenier à douze poteaux caractéristique de La Tène finale. A la phase 2, il fut remplacé par un édifice sur solins de 392 m2. Détruit par le feu vers 180 / 200, il fut remplacé par un bâtiment encore plus grand (544 m2); cette troisième phase se termina également par un incendie, vers 250 / 275. Le grenier fut néanmoins reconstruit sur le même plan (phase 4) mais avec une nouveauté technique, un plancher surélevé posé sur des murets parallèles de manière à créer un vide sanitaire.
Les derniers temps de la phase 4, qui se termine vers 350, sont marqués par un changement radical de l’utilisation du bâtiment, qui sert désormais d’habitat. Un nouveau grenier, plus petit (40 m2), est créé à proximité. Les nombreux restes végétaux des phases 2 à 4 permettent d’observer l’évolution des cultures sur la longue durée. Quant aux surfaces des greniers, elles dénotent le passage d’une économie de subsistance à une économie de surplus destinés à la vente, puis, à la fin de l’Époque romaine, au retour à une économie de subsistance.

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CAJ 29 – 2012

Nécropole à incinérations du Bronze récent à Alle - Les Aiges

Couverture du CAJ 29

Blaise Othenin-Girard, Mustapha Elyaqtine et Iann Gaume
avec des contributions de Denis Aubry, Patricia Chiquet, Jean-Pierre Hurni et Marlies Klee

Inégalement préservées sous les aménagements en dur et la destruction d’un établissement rural gallo-romain, onze tombes à incinération ainsi que deux dépôts de parures métalliques du Bronze récent (Bz D - Ha A1) ont été fouillées entre 1999 et 2001 à Alle - Les Aiges en Ajoie, dans le canton suisse du Jura. La nécropole révèle une certaine variabilité des pratiques funéraires lors de cette période initiale du Bronze final, matérialisées notamment par des incinérations placées à la fois dans des fosses circulaires et allongées. De surcroît, les modes de placement des ossuaires des défunts, la quantité des parures métalliques ou des vases d’accompagnement, les manipulations subies par ce mobilier, ainsi que la présence d’offrandes alimentaires, illustrent aussi ce caractère hétérogène. L’étude anthropologique des quatorze individus identifiés, répartis dans des tombes simples ou doubles, démontre l’importance de la mortalité infantile ; cependant, le traitement funéraire des enfants ne manifeste aucune discrimination par rapport à celui des adultes. Malgré un nombre de structures restreint, il est possible d’esquisser un développement du cimetière à partir d’une tombe centrale. L’enfouissement de deux dépôts de parures en bronze et en or en périphérie des sépultures souligne en outre la complexité des coutumes funéraires. Au Bronze récent, les pratiques et le mobilier funéraires de la nécropole d’Alle trouvent de larges parallèles dans l’espace régional. Au début de cette période toutefois, la parure métallique suggère des relations avec les territoires bourguignons et le sud-est du Bassin parisien.

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CAJ 30 – 2011

Voie romaine, structures artisanales et travail du fer du Ier au IVe siècle à Courrendlin

Couverture du CAJ 30

Jean-Daniel Demarez, Michel Guélat et Pierre-Alain Borgeaud
avec des contributions de Christoph Brombacher, Sabine Deschler-Erb, Marlies Klee, Jean-Pierre Mazimann, Hervé Richard et Nigel Thew

Les fouilles effectuées en 2008 ont permis la mise au jour d’une voie romaine et de structures artisanales en rapport avec la métallurgie, dans un ancien méandre de la Birse. La plus ancienne structure est une charbonnière du 1er siècle. A quelques mètres de distance se trouvait un foyer de forge du 2e siècle. Il fut condamné par la construction d’une voie, qui l’a entièrement recouvert.
Les structures les plus nombreuses, d’un type inédit, sont onze foyers en fosse dans lesquels on a brûlé de l’os à de hautes températures. Le matériel osseux est très spécifique. Il s’agit du boeuf dans plus de 95 % des cas, avec une sélection évidente : les seuls restes observés sont ceux d’extrémités articulaires et de corps vertébraux, riches en graisse. Ces opérations sur un matériel ciblé, effectuées durant trois siècles, sont mises en rapport avec des techniques de traitement thermochimique du fer pour l’aciérage. Un four de type inédit découvert à proximité, dans lequel des matières organiques ont été brûlées, a pu servir à cet usage. Un dépôt d’objets en fer destinés au recyclage et la présence de demi-produits sont aussi en relation avec la métallurgie.
Les sciences naturelles permettent de reconstituer l’évolution de l’environnement. Vers 7000 av. J.-C., les abords des cours d’eau étaient de type semi-aquatique, le paysage des plaines assez ouvert. L’impact humain, encore faible au Premier âge du Fer, s’intensifie ensuite, il est très influencé par l’agriculture à l’Epoque romaine. Dès le Bas Moyen Age, l’évolution du paysage est surtout marquée par l’enfoncement de la rivière.

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CAJ 31 – 2011

Occupations protohistoriques au sud de Delémont : de l’âge du Bronze final au Second âge du Fer

Couverture du CAJ 31

Othmar Wey
avec des contributions de Luc Braillard, Ludwig Eschenlohr, Marlies Klee, Robert Michel, Gisela Thierrin-Michael et Jean Detrey

Les fouilles effectuées au sud de Delémont ont permis de découvrir cinq sites protohistoriques: Le Tayment, La Beuchille, La Deute, Les Prés de La Communance et La Communance. Les vestiges sont principalement des structures en creux et des tessons de céramique ainsi qu’un rare mobilier métallique.
Plusieurs phases d’occupation ont été mises en évidence. Au Tayment, la première remonte à l’âge du Bronze final (Ha B1), et la seconde à La Tène ancienne ou moyenne. A La Beuchille, la majorité du mobilier date de l’âge du Bronze final (Ha B2). Quelques trouvailles de La Tène et de l’Epoque romaine marquent une fréquentation ponctuelle. Le site de La Deute est occupé à l’âge du Bronze final (Ha B1/ B2 ancien) ; une seconde phase est située à La Tène C2/ D1a. Le site des Prés de La Communance présente quatre zones d’habitat qui datent du Ha B3, du Ha C, de La Tène ancienne et, sous réserve, de La Tène moyenne. Le site de La Communance a surtout fourni des tessons de céramique du Ha B3. Deux récipients entiers, découverts lors de fouilles anciennes, ont été datés du Ha C ou du Ha D1.
Les quelques traces d’habitat identifiables pour La Tène permettent de reconstituer une ferme isolée, constituée de deux bâtiments, et un éventuel bas foyer de forge à La Deute, ainsi que des fermes isolées aux Prés de La Communance. En ce qui concerne l’âge du Bronze, l’extrême rareté des trous de poteau rend difficile la reconstitution des bâtiments attestés par la découverte de torchis ; une hypothèse basée sur des constructions de type Blockbau ou Ständerbau a été avancée.

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CAJ 32 – 2011

Le mausolée gallo-romain de La Communance à Delémont - Etudes géologique, archéologique et archéozoologique - La sculpture figurée

Couverture du CAJ 32

Martin Bossert, Jean-Daniel Demarez, Olivier Putelat et Luc Braillard
avec des contributions de Vincent Friedli, Stéphanie Kast-Geiger, Jean-Pierre Mazimann, Gaëtan Rauber

La mise au jour d’un tombeau monumental à Delémont, à l’écart de tout autre vestige gallo-romain connu, constitue à elle seule une découverte majeure qui soulève de nombreuses questions. Si l’analyse stylistique des fragments figurés révèle plusieurs points de comparaison avec la statuaire de la première moitié du IIe siècle, le contexte archéologique du mobilier suggère une datation vers 155 après J.-C.
Dans l’attente de la publication définitive du mausolée de La Communance, ce trente-deuxième Cahier d’archéologie jurassienne met à la disposition du public et de la communauté archéologique d’importantes données scientifiques. Une présentation générale, autonome, a d’abord été rédigée afin d’orienter au mieux le lecteur: elle expose les données nécessaires à la compréhension globale du site et à celle de sa problématique archéologique. Le corps de l’ouvrage comporte ensuite quatre études articulées en deux parties distinctes, elles aussi autonomes (partie I en français et partie II en allemand). La première partie réunit les études consacrées à l’environnement naturel, aux structures connexes et au mobilier, ainsi qu’à l’archéozoologie. La seconde partie est toute dédiée à l’étude de la sculpture figurée du mausolée, à l’exclusion donc des fragments d’architecture.

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CAJ 33 – 2014

Courtedoux - Creugenat, un hameau du Haut Moyen Age en Ajoie

Couverture du CAJ 33

Carine Deslex
Philippe Amiot, Ursule Babey, Vincent Friedli, Ludwig Eschenlohr, Robert Fellner, Olivier Putelat, Dominique Hecker, Denis Aubry, Gisela Thierrin-Michael, Marianne Senn, Christine Pümpin, Luc Braillard, Philippe Rentzel, Jehanne Affolter, Jean-Pierre Mazimann, Céline Robert-Charrue Linder

Le hameau du Haut Moyen Age de Courtedoux-Creugenat, constitué de deux fermes, est occupé entre la seconde moitié du 6e siècle et la première moitié du 8e siècle par une population, en partie du moins, au bénéfice d’une certaine aisance. Trois phases de développement ont pu être mises en évidence. Les structures, l’évolution du hameau et les comparaisons avec d’autres sites contemporains sont présentées.
Les objets du quotidien regroupent de la vaisselle en céramique, en pierre ollaire et en verre, du petit mobilier domestique qui inclut des bijoux et un petit outillage usuel en os, en terre cuite ou en pierre tels que peignes, aiguilles et fusaïoles. Quelques objets en terre cuite d’un usage plus spécifique (jetons et creusets) ont aussi été découverts. Le mobilier métallique recouvre une vaste gamme d’objets: outils, éléments de parure et de buffleterie, armes et quincaillerie. Le mobilier lithique composé d’artéfacts en silex récupérés et réutilisés à l’époque mérovingienne, de quelques aiguisoirs/polissoirs et de pierres de meules complète la liste de l’outillage à disposition des habitants du hameau. L’étude des tuiles et autres éléments en terre cuite fournit quelques informations complémentaires quant à la construction des bâtiments.
L’étude et l’analyse des matériaux liés au travail du fer retrouvés sur le site permettent l’identification d’une production métallurgique sur place, restreinte, mais de bonne qualité et spécialisée. L’étude des restes osseux et celle des macrorestes végétaux indiquent une population d’éleveurs cultivateurs aisés dont la production est diversifiée. Enfin, l’analyse micromorphologique de neuf cabanes en fosse met en avant des sols aménagés dans certaines d’entre elles et des phases de réutilisation. Une synthèse générale vient clore cet ouvrage.

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CAJ 34 – 2014

La production de chaux en Ajoie de l’Époque romaine au XIXe siècle - Recherches d’archéologie et d’histoire

Couverture du CAJ 34

Jean-Daniel Demarez
avec des contributions de Pierre-Alain Borgeaud, Jean-Paul Prongué, Denis Aubry, Thierry Adatte, Ursule Babey, Christoph Brombacher, Iann Gaume, Jean-Pierre Hurni, Christian Orcel, Gaëtan Rauber, Angela Schlumbaum et Jean Tercier

De 2001 à 2007, treize fours à chaux ont été fouillés en Ajoie sur le tracé de l’autoroute A16 Transjurane, sur sept gisements différents, datés de l’Epoque romaine au 18e siècle. Ce sont tous des fours à usage intermittent, mais leur architecture diffère.
Les fours romains sont enterrés et aménagés dans une pente ; ils sont alimentés en combustible par le bas. Les fours du Moyen Age et des Temps modernes sont semi-enterrés et alimentés en bois depuis le niveau de circulation. Plus efficaces que les fours romains, ils étaient cependant très gourmands en combustible.
Les fouilles ont mis en évidence de nombreuses réfections, parfois importantes, témoignant d’un usage prolongé des structures. Les analyses chimiques montrent que l’on a surtout produit de la chaux aérienne, mais aussi de la chaux hydraulique. La topographie a joué un rôle dans le choix du terrain où ils ont été implantés, de même que la disponibilité des matières, le bois et le calcaire. La proximité des voies a aussi joué un rôle.
Les recherches archivistiques ont montré une évolution du métier de chaufournier. Au Moyen Age, la chaux est fabriquée par des particuliers sur autorisation des princes-évêques de Bâle et contre redevance. Le 18e siècle se caractérise par la généralisation d’une pratique déjà attestée auparavant : la calcination du calcaire dans les fours de tuiliers. Enfin, vers 1790, on constate l’arrivée de chaufourniers itinérants, originaires du Jura français.

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CAJ 35 – 2013

Rebeuvelier - La Verrerie, redécouverte d’un passé préindustriel

Couverture du CAJ 35

Emmanuelle Evéquoz et Ursule Babey
avec des contributions de Gisela Thierrin-Michael, Marquita et Serge Volken, Angela Schlumbaum et Christoph Brombacher

Ce trente-cinquième volume des Cahiers d’archéologie jurassienne est dévolu à la redécouverte de la verrerie dite de Roches, à Rebeuvelier (Jura, Suisse). L’étude de ce gisement est d’importance : il s’agit en effet du premier site de production de verre fouillé à l’échelle de l’Europe centrale pour le 19e siècle. Elle s’articule autour de trois grands volets : histoire (chap. 2), archéologie des structures (chap. 3) et présentation du mobilier (chap. 4). Diverses analyses (chap. 5) complètent les informations nécessaires à la synthèse finale (chap. 6).
Les infrastructures découvertes sont la halle de fusion et le moulin. Pour la halle, le travail s’organisait autour de sa pièce maîtresse : le four de fusion proprement dit. Des fours auxiliaires étaient regroupés par fonction sur le pourtour de la halle (four à sécher le bois, fours à fritter, fours à attremper, fours à recuire et fours à étendre). L’évolution architecturale des fours témoigne de l’adoption, tour à tour, des innovations technologiques développées en France, en Angleterre ou en Allemagne, mais le bois restera le seul combustible utilisé jusqu’à la fin de l’exploitation. Pour le moulin, une utilisation en lien avec la préparation des matériaux a été avancée.
Etablie en 1797, l’entreprise éteint définitivement ses fours en 1867. La production, sans doute assez diversifiée à ses débuts, paraît amorcer dès 1818 une spécialisation dans le verre plat. Et ceci sous l’impulsion de Célestin Chatelain qui, à partir de 1842, dédoublera les ateliers de Rebeuvelier en fondant la verrerie de Moutier.

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CAJ 36 – 2016

Le trésor monétaire de Porrentruy (JU), enfoui entre 1422 et 1425

Couverture du CAJ 36

Lorenzo Fedel

Lors de travaux de rénovation dans une cave de la vieille ville de Porrentruy en 1990 furent mis au jour environ 1160 monnaies et 29 fragments. Seul trésor de la fin du Bas Moyen Âge connu jusqu’ici pour le territoire du canton du Jura, le trésor de Porrentruy est d’une grande importance non seulement pour l’histoire de l’Ajoie, mais aussi pour la recherche sur la circulation monétaire dans le sud du Haut-Rhin.
Ce trésor offre une occasion unique de reconstruire la circulation monétaire dans le premier quart du 15e siècle dans le sud du Haut-Rhin et en Ajoie.
La composition spéciale de cet ensemble dont le terminus se situe entre 1422 et 1425, permet pour la première fois d’identifier avec une grande probabilité les frappes de l’alliance monétaire (Rappenmünzbund) de 1403. Le trésor se compose essentiellement de pièces de monnaie unifaces, des Hohlpfennige à quatre pointes pour la plupart.
Les frappes de Bâle, Fribourg-en-Brisgau, Todtnau, Thann et Colmar sont particulièrement bien représentées. Les monnaies bifaces de plus grande valeur et de plus gros module se composent principalement de grossi/pegioni et sesini milanais ou de doubles parisis français.

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CAJ 37 – 2017

Archéologie et histoire de la terre cuite en Ajoie, Jura, Suisse (1750-1900) - Les exemples de la manufacture de faïence de Cornol et du centre potier de Bonfol

Couverture du CAJ 37

Ursule Babey

À travers un exemple à la fois inédit et exceptionnel par l’ampleur du corpus et l’exhaustivité des sources, cette étude donne un aperçu global de la céramique en Ajoie, non seulement sur le plan technologique, mais également dans son contexte historique et socio-économique. Elle montre, à l’échelle d’une région, sur le long terme (1750-1900), que les ruptures historiques fortes et le cadre juridique influencent la réalité économique, en conditionnant l’accès aux ressources et à la circulation des savoirs et des produits. Tous les segments de la production céramique sont abordés, de la tuile à la vaisselle de poterie en passant par les catelles de poêles, la faïencerie de Cornol (1760-1824) constituant le coeur du sujet. Ces connaissances nouvelles sont basées sur la fouille archéologique du dépotoir de l’ancienne faïencerie de Cornol - Lion d’Or et sur le dépouillement de fonds d’archives publiques.
L’étude des vestiges en lien avec la production de l’entreprise fonde la connaissance de la production de cette faïencerie.
Les sources historiques permettent de décrire les acteurs des productions céramiques, d’observer leurs stratégies sociales, leurs déplacements, la transmission des savoir-faire et des moyens de production, voire certains aspects techniques ou commerciaux ; les archives d’entreprise font totalement défaut.
Bonfol émerge tôt en tant que village spécialisé parmi les seize localités potières d’Ajoie. L’exclusivité dont jouissent les potiers de Bonfol émane de la qualité unique de l’argile réfractaire qu’ils exploitent.
Pas moins de 34 tuileries sont en outre identifiées, constituant une première monographie à l’échelle régionale. Art du feu, la céramique est confrontée au problème de l’accès au bois combustible. Le pot de fer gagne toujours contre le pot de terre, et les métiers de l’argile restent marginalisés face à la sidérurgie durant toute leur durée d’existence.

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CAJ 38 - 2022

Der spätlatènezeitlich - römische locus numinosus auf dem Paplemont und der mittelalterlich Halbkeller bei der Kapelle St. Gilles (Cornol /JU)

Der spätlatènezeitlich - römische locus numinosus auf dem Paplemont und der mittelalterlich Halbkeller bei der Kapelle St. Gilles (Cornol /JU)

Juha Fankhauser

Entre 2015 et 2017, les prospections et fouilles entreprises à Cornol par des étudiant-e-s de l’Université de Bâle ont mis au jour les traces d’un lieu de culte (locus numinosus) sur la colline du Paplemont, ainsi que les vestiges d’une cave maçonnée semi-enterrée en contrebas de la chapelle Saint-Gilles. La présence du locus numinosus, fréquenté à la fin de l’âge du Fer et durant l’Antiquité, est confirmée par son mobilier à caractère particulier, dont un bel ensemble de monnaies et de fibules. La demi-cave, aménagée durant la période carolingienne et abandonnée au courant du XIIe siècle, est quant à elle à mettre en relation avec l’église Saint-Julien voisine. S’agissait-il d’une grange à dîmes ? Ces deux ensembles, exceptionnels mais disparates, font l’objet d’analyses approfondies développées dans le présent ouvrage.

Die in Cornol zwischen 2015 und 2017 durch Studierende der Universität Basel durchgeführten Prospektionen und Grabungen konnten auf dem Hügel Paplemont Spuren eines Kultortes (locus numinosus) und im Umfeld der tiefer gelegenen Kapelle St. Gilles Überreste eines gemauerten Halbkellers dokumentieren. Der locus numinosus, welcher von der jüngeren Eisenzeit bis in die Spätantike genutzt wurde, lies sich vor allem durch sein charakteristisches Fundensemble nachweisen, zu dem auch viele Münzen und Fibeln zählen. Der in der karolingischen Zeit angelegte und im 12. Jh. aufgelassene Halbkeller war sicher eng mit der nahe gelegenen Kirche St. Julien verbunden. War er Teil einer Zehntscheuer ? Diese zwei aussergewöhnlichen und unterschiedlichen Befunde werden im vorliegenden Band detailliert beschrieben und gründlich analysiert.

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CAJ 37 - Documentation particulière